Thèse soutenue

Les filles et les filières scientifiques : étude des facteurs psychologiques favorisant l'orientation des filles vers un métier scientifique

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Auteur / Autrice : Chantal Philippe Hebrard
Direction : Colette Laterrasse
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Psychologie
Date : Soutenance en 2002
Etablissement(s) : Toulouse 2

Résumé

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Certaines filières technico-scientifiques présentent une nette disproportion garçon/fille. Si une fille trouve des ressources en elle (estime de soi), dans sa famille (fierté des parents), dans sa relation à l'école (réussite scolaire), dans son rapport au savoir (goût pour différentes disciplines scientifiques), elle a toutes les chances de réussir dans une voie scientifique qu'elle aura choisie. En effet, une bonne estime de soi semble nécessaire pour suivre une voie en rupture avec une certaine forme de logique de reproduction sociale. De plus, le rapport au savoir s'initiant dans le désir du sujet, le regard de l'autre, et particulièrement du père, a toute son importance. En sciences, les filles aiment les mathématiques autant que les garçons, mais la physique et ses applications techniques ne les attirent pas. Leur prédilection va plutôt vers les sciences de la vie qui sont en rapport avec "la position féminine" (décrite par Lacan). Quand une fille aime les sciences, elle adhère à toutes ses composantes : au système d'énoncés hypothético-déductifs, mais aussi aux conditions sociales d'exercice d'une activité scientifique. Quand elles optent pour une filère scientifique, les filles sont prêtes à assumer des rapports de pouvoir corrélés à une position phallique. De ce fait, elles quittent, partiellement, une sphère centrée sur le privé (y compris dans une certaine forme d'orientation professionnelle) pour jouir de tout le savoir scientifique, sans exclusive.