Thèse soutenue

Métabolisme azoté au cours de la formation des organes floraux chez la vigne : cas de la coulure
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Auteur / Autrice : Virginie Paczek
Direction : Jean-François Morot-Gaudry
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Biologie
Date : Soutenance en 2002
Etablissement(s) : Paris 11

Mots clés

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Mots clés libres

Résumé

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Lors de la reprise de végétation, la vigne (Vitis Vinifera L. ) mobilise ses réserves-carbonées et azotées des parties pérennes avant que l'assimilation photosynthétique et minérale ne se mettent en place. La transition entre ces deux modes d'alimentation, hétérotrophe et autotrophe, est une étape cruciale où se met en place le début de la croissance rapide des rameaux et la méiose ovulaire, pouvant conduire à une sénescence des fleurs et à la coulure. La croissance des rameaux étant prioritaire sur le développement des inflorescences jusqu'à la nouaison, tout retard dans l'assimilation ou tout déficit en réserves se traduit par un déficit nutritionnel préjudiciable aux inflorescences. Dans ce cas, une forte remobilisation des réserves azotées et carbonées se met en place au sein des fleurs, caractérisée par une activité glutamine synthétase chloroplastique faible, une forte activité glutamate déshydrogénase et protéolytique et une accumulation d'ammonium. Nous avons observé de plus que le cépage coulard (gewurztraminer) est d'autant plus sensible à la coulure qu'il est plus dépendant de ses réserves et qu'il montre un déficit en activité glutamate synthase par rapport au cépage non coulard (pinot noir). Les expériences sources/puits (ombrage des feuilles et ablation des racines) montrent que les réserves sont déterminantes dans la mise en place du nombre de fleurs tandis que l'assimilation primaire du carbone et de l'azote est déterminante sur le taux de nouaison. En cas d'ablation des racines, on observe surtout une situation de manque en azote au sein de la plante entière. L'azote semble déterminant dans la coulure des boutures fructifères, son excès provoquant une coulure totale et une nécrose de l'inflorescence entière. Les sucres jouent également un rôle dans ce phénomène ainsi que la glutamate synthétase qui semble inhibée par de forte concentration en azote. Cependant, aucune corrélation stricte entre les composés azotés et le taux de nouaison n'a pu être établie. Pour compléter cette étude, la technique d'immunocytologie a permis la localisation de la glutamate synthase et de la glutamate déshydrogénase, montrant le rôle spécifique de ces enzymes dans le transport des composés azotés vers les fleurs dans les cellules compagnes du phloème des tissus du réceptacle floral.