Thèse de doctorat en Psychologie clinique et pathologique
Sous la direction de Tobie Nathan.
Soutenue en 2002
à Paris 8 .
Cette thèse propose d'interroger les conséquences du fonctionnement technique d'un système thérapeutique basé sur l'utilisation du texte. Elle propose l'analyse de nouveaux éléments thérapeutiques qui apparaissent en Israe͏̈l et des enjeux socio-politiques et historiques considérables qu'ils engendrent. Le travail de terrain a été effectué entre 1994 et 2002 en Israe͏̈l et à Paris. Il rapporte différents éléments : des consultations de thérapeutes qui utilisent comme dispositif technique le texte (amulettes, Thora, livre de remède etc) ; des cas cliniques, suivis dans le cadre d'institutions juives parisiennes (OPEJ) ; des interviews avec des usagers, et d'une étude longitudinale (1994-2002) auprès d'un thérapeute d'origine yéménite en Israe͏̈l. C'est la méthodologie ethnopsychiatrique qui nous a permis de faire le lien entre ces différents lieux thérapeutiques. À la question, comment se fait-il qu'un peuple fasse une telle proposition -"ce qui guérit c'est l'écriture", notre réponse est d'ordre pragmatique : examiner ce qui se passe quand un thérapeute juif fabrique pratiquement une amulette, un qaméa, c'est-à-dire comment il le crée, de quelle manière il le donne, ce qu'il fait quand il le donne, etc. , et remonter ensuite de la pratique, des techniques, à la théorie sous-jacente, et de la théorie sous-jacente à la proposition philosophique initiale. C'est à partir de cette démarche que notre recherche proposera des réponses à la question première.
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