Thèse de doctorat en Littérature et civilisation françaises
Sous la direction de Jacques Neefs et de Rainer Warning.
Soutenue en 2002
à Paris 8 .
Le présent travail porte sur la relation entre savoir et littérature au XIXe siècle. La transformation épistémologique qui s'opère autour de 1800, ne change pas seulement le statut de la vie, du langage et de la mort, mais elle modifie aussi la relation entre culture et nature, entre norme et transgression : "La vie quitte l'espace de l'ordre, et redevient sauvage" (Foucault). C'est le roman réaliste qui se fait porteur de ce potentiel transgressif de l'énergie vitale. S'appuyant d'une part sur l'épistémologie de Foucault, et d'autre part sur la théorie de la transgression du Collège de Sociologie (Bataille, Caillois), ce travail se propose d'étudier les différentes formes de cette transgressivité chez Sthendal, Balzac, Flaubert, les Goncourt et Zola, et les phénomènes qui lui sont liés (la fête, la révolte et la guerre). A cette analyse de l'univers mimétique, des histoires narrées, s'ajoute l'analyse de l'écriture. A l'ordre du discours scientifique, les romans de Balzac et de Zola opposent leur "désordre" : un langage qui devient lui-même excessif, qui crée un équivalent du représenté au niveau de la représentation. . .
Body, language, death : vitalism and literary transgression in french realism
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