Thèse de doctorat en Art et archéologie
Sous la direction de Michel Sicard.
Soutenue en 2002
à Paris 1 .
L'oeuvre d'art nous regarde depuis un trou aveugle tournant à perpétuité. Le trou ne trace aucun cercle, mais plusieurs bandes internes vers le fond sans fond de la mise en abyme qui est son dessin. Le trou chute en spirale, ravissant par surprise notre oeil-trou tour à tour cligné ou dilaté. Le trou réalise l'inversion de la pulsion scopique/phallique en passibilité de ponction. Le trou n'est pas le manque passif, puisqu' il anime un flux d'énergie nommé jouissance, dont les voies sans bord se retournent elles-mêmes en trous versant l'un dans l'autre. Telle est la nature féminine du trou comme matrice motrice. Sa réversibilité risque la plongée qui perd tout pour rejaillir tout-désir. Le trou ouvre au questionnement infini, au déboîtement gigogne et vertigineux de la mise en abyme, qui est une mise à nu progressive. La machine-thèse s ' expose comme la mise en abyme (contenant) de la mise en abyme (contenu).
The mise en abyme : artistic experience of the hole
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