Auteur / Autrice : | Geneviève Granger-Mathieu |
Direction : | Pascal Gabellone |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Langues, littératures et civilisations romanes. Etudes italiennes |
Date : | Soutenance en 2002 |
Etablissement(s) : | Montpellier 3 |
Résumé
Tommaso Landolfi, écrivain italien contemporain (1908-1979), parle souvent de sa peur du monde réel. Cette réalité peut-elle être appréhendée à travers les mots, auxquels elle est intimement liée, et qui seraient à la fois écrans protecteurs et agents de transmission ? C'est la grande question qui, depuis Platon et Aristote, préoccupe la littérature : la capacité de celle-ci à représenter la réalité. Cette question, Landolfi la pose particulièrement dans ses romans et ses nouvelles, et sa position est toujours ambiguë, entre réalisme et imaginaire, illusion et lucidité désespérée, virtuosité du style et abandon au hasard, qui, s'entrecroisant sans cesse, forment la trame de son œuvre narrative. Pour lui, la littérature est essentiellement impropre. Mais comme, l'écrivain n'accepte pas cette impossibilité du rapport au réel, il essaie d'explorer, dans une langue souvent archaïsante mais profondément originale, toutes les modalités de représentation, du réalisme excédé au fantastique.