Autorégulation du débit sanguin rénal et variabilité tensionnelle chez le rat éveillé
Auteur / Autrice : | Silene Leite de Sousa Pires |
Direction : | Jean Sassard |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Physiologie cardio-vasculaire |
Date : | Soutenance en 2002 |
Etablissement(s) : | Lyon 1 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
La 4e de couverture indique : "L'autorégulation du débit sanguin rénal (DSR) permet, en adaptant les résistances vasculaires, de limiter la transmission des fluctuations de pression artérielle (PA) à la microcirculation rénale. L'objectif principal de ce travail était de déterminer si ces mécanismes autorégulateurs restent efficaces dans un modèle présentant des fluctuations tensionnelles d'amplitude exagérée, le rat avec dénervation sino-aortique (SAD). Comme les épisodes presseurs observés dans ce modèle peuvent impliquer une activation sympathique susceptible d'interférer avec les réponses autorégulatrices, le rein utilisé pour mesurer le DSR a été dénervé. Chez des rats SAD vigils et non restreints, la PA et le DSR ont été mesurés simultanément. L'analyse du gain de la fonction de transfert entre la PA et le DSR a montré que les mécanismes autorégulateurs atténuent d'environ 80 % l'effet des fluctuations de PA sur le DSR dans la bande de fréquence s'étendant de 0,0015 à 0,01 Hz, suggérant ainsi une contribution importante du système de rétrocontrôle tubulo-glomérulaire (TGF) (Pires et coll. , Hypertension 38 : 147-152, 2001). Dans une deuxième étude, nous avons voulu vérifier si le rat SAD, du fait de sa forte variabilité tensionnelle, pouvait être utilisé pour construire les courbes d'autorégulation du DSR. Nous avons également montré que cette limite basse est significativement déplacée vers la droite après blocage aigu du TGF par le furosémide (Pires et coll. , Am. J. Physiol. Renal Physiol. 282 : F51-F58, 2002). Ces résultats montrent que, chez le rat vigil, les mécanismes autorégulateurs atténuent fortement l'impact des fluctuations tensionnelles sur l'hémodynamique rénale. En conséquence, la variabilité tensionnelle per se ne paraît pas constituer un facteur de risque pour le rein. Ce travail montre par ailleurs que des courbes d'autorégulation rénale peuvent être obtenues à partir des fluctuations spontanées de la PA chez le rat SAD vigil. Il suggère enfin que la limite basse de l'autorégulation du DSR résulte d'une coopération entre le TGF et la réponse myogénique. "