Thèse de doctorat en Anglais
Sous la direction de Bernard Escarbelt.
Soutenue en 2002
à Lille 3 , en partenariat avec Université Charles de Gaulle. UFR Angellier (Lille) (autre partenaire) .
Le jury était composé de Bernard Escarbelt, Antoine Capet, Jean-Claude Redonnet, Bijan Saghai.
On le sait, toute étude de politique nucléaire finit toujours nolens volens par faire ressortir le rôle majeur joué par le nationalisme dans le complexe de facteurs qui président à l'émergence d'un combinat nucléaire. La Grande-Bretage ne fait pas exception à la règle, même si, dans ce pays, l'interdépendance est devenue le concept couramment utilisé pour habiller le choix de l'alliance nucléaire avec les Etats-Unis. Au sein de la nation britannique, la coopération atomique avec l'Amérique aura apporté sécurité militaire et technologique mais aussi une certaine forme d'insécurité psychologique, plus particulièrement, chez les de/cideurs britanniques qui, jusqu'à la fin des années soixante, voient dans le Royaume-Uni, la troisième superpuissance mondiale. Elle va, tout d'abord, conforter la Grande-Bretagne dans la recherche du prestige national pour donner naissance, ensuite, dans le secteur du nucléaire civil, à un patriotisme réactif qui se développera lorsque la filière nationale va rencontrer des difficultés techniques et industrielles ; enfin ressentie par l'opinion publique britannique, et une partie non-négligeable de la classe politique, un sentiment anti-américain qui s'exacerbe tout particulièrement lorsque la dépendance réciproque bilatérale est mise en œuvre de façon trop voyante. La contestation anti-nucléaire, au Royaume-Uni, nourrie de cette forme d'anti-américanisme latent et renouvelée, entre autres, par une pratique de la démocratie locale incompatible avec les exigences de l'activité nucléaire, a fini par rendre la tâche des "nucléaristes" britanniques infiniment pus complexe que celle de leurs homologues dans les autres pays dotés d'armes atomiques. Elle a aussi fortement contribué à donner un coup d'arrêt certain à l'expansion des programmes nucléaires au Royaume-Uni, et ce d'autant plus que l'action au long cours de l'État britannique a eu tendance à saper l'adhésion populaire à l'énergie nucléaire
Britain's nuclear policy from 1940 to the present
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