Thèse de doctorat en Histoire
Sous la direction de Philippe Guignet.
Soutenue en 2002
à Lille 3 .
Ville manufacturière de plus de 20000 habitants vers 1600, Valenciennes offre des privilèges à une frange importante de ses habitants, bourgeois de statut, associés à la politique, aux offices économiques, à la fiscalité et à la défense urbaine. Ce statut ouvert tombe en désuétude après la révolte calviniste de 1566. Celle-ci ne brise pas un pouvoir municipal fort. Mais elle permet de renforcer la tutelle politique et financière du prince et favorise l'oligarchisation des conseils municipaux, où la part des marchands recule nettement. Pourtant, Valenciennes s'affirme comme une place de commerce (grains, vins de France, poissons) et de production textile inscrite dans l'orbite d'Anvers. Le travail de la laine y connaît un boom au milieu du XVIe siècle. Les troubles des années 1566-1579 déstructurent le réseau des marchands de sayes qui émigrent vers le refuge anglais et germanique, amorçant le déclin lainier, et favorisent l'implantation des marchands de toilettes du Cambrésis et la croissance phénoménale de la mulquinerie. Le cadre corporatif est revigoré sur fond de dégradation des salaires réels, de croissance des patrimoines marchands et d'ébauche de ségrégation spatiale
Valenciennes' society from Charles Quint till Archdukes (beginning of the 16th century-1620s) : bourgeoisie and social dynamics in a market "bonne ville" of the South Netherlands
Pas de résumé disponible.
Cette thèse a donné lieu à une publication en 2002 par Dactylogramme à Villeneuve d'Ascq
La société valenciennoise de Charles Quint aux archiducs (début du XVIe-années 1620) : bourgeoisie et dynamique sociale dans une "bonne ville" marchande des Pays-Bas méridionaux