Thèse de doctorat en Ethnologie et anthropologie sociale
Sous la direction de Marie-José Jolivet.
Soutenue en 2002
à Paris, EHESS .
La conduite, le contrôle et le devenir de l'interrogatoire posthume sont des questions qui agitent les Marrons ndjuka du Tapanahoni (Surinam) depuis une trentaine d'années. Après avoir été abolie au début des années 1970, cette pratique divinatoire présentée comme ancestrale et qui vise à établir les circonstances du décès d'un individu, a récemment fait l'objet d'une volonté de réhabilitation de la part de certains clans, laissant apparaître des lignes de clivages entre les divers protagonistes de ce qui s'avera, au fil de l'enquête, être un véritable débat politique centré autour du bien-fondé de la reprise de la pratique. En adoptant un point de vue qui visait à révéler tout d'abord la nature (politique) des enjeux de cette controverse, puis à saisir les logiques de la position des villageois parmi lesquels j'ai enquêté, j'ai cherché à expliciter, de manière dynamique, les modalités de l'exercice du pouvoir chez les Marrons ndjuka. Plus largement, ce travail interroge la façon dont un système politique peut prendre appui sur des référents religieux.
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Cette thèse a donné lieu à une publication en 2011 par Ibis Rouge à Matoury (Guyane)
Interroger les morts : essai sur le dynamisme politique des Noirs marrons ndjuka du Surinam et de la Guyane