L'Union générale des Israélites de France, 1941-1944 : les organisations juives d'assistance et leurs limites légales au temps de la Shoah
Auteur / Autrice : | Michel Laffitte |
Direction : | Annette Wieviorka |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire |
Date : | Soutenance en 2002 |
Etablissement(s) : | Paris, EHESS |
Résumé
L'Union générale des Israélites de France (UGIF) a été fondée sur injonction nazie par une loi du gouvernement de Vichy, le 29 novembre 1941. Une organisation similaire avait déjà été créée en Allemagne. De tels conseils juifs centralisés faisaient partie du plan nazi d'une définition raciale, prélude à un retranchement de la société et aux procédures d'internement, de déportation et d'extermination. Ainsi, en Pologne depuis octobre 1939, de nombreuses agglomérations possédaient leurs propres conseils juifs appelés Judenrat ou Allestenrat. En France, la situation fut différente : le conseil d'administration de l'UGIF ne fonctionna jamais à la manière d'un Judenrat, ne devint jamais l'épicentre d'un système concentrationnaire, en raison de l'hétérogénéité de ses structures, de ses traditions d'assistance et de ses ancrages géographiques et culturels qui ont, en dépit de quelques exceptions, participé à la survie des communautés juives persécutées.