Thèse soutenue

Dysfonction endothéliale et insuffisance cardiaque : effets d'un traitement chronique par un inhibiteur de l'enzyme de conversion et-ou d'un exercice physique

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Auteur / Autrice : Rémi Varin
Direction : Christian Thuillez
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Pharmacologie cardio-vasculaire
Date : Soutenance en 2001
Etablissement(s) : Rouen

Mots clés

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Résumé

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Le retentissement fonctionnel vasculaire et cardiaque de l'insuffisance cardiaque (IC) ainsi que les effets de l'exercice physique (30 minutes de nage biquotidienne) et/ou d'un traitement par un inhibiteur de l'enzyme de conversion (perindopril à 2 mg/kg/j), ont été étudiés chez le rat 10 semaines après ligature coronaire. Au plan hémodynamique et cardiaque, PIC entraîne une augmentation des pré- et post-charges ainsi qu'une diminution du débit cardiaque. Ces altérations sont prévenues par l'inhibition de l'enzyme de conversion de l'angiotensine, par l'association IEC - exercice physique, et à un degré moindre, par l'exercice seul. Au plan vasculaire, il apparaît que PIC provoque une abolition de la dilatation flux-dépendante évaluée au niveau d'une artère musculaire de rat, et ce dans un contexte-de diminution modérée de la réponse à l'acétylcholine. Ce dysfonctionnement endothélial marqué est le résultat d'une diminution de la production de NO, résultant à la fois d'une diminution d'expression de la NOS endothéliale et d'une augmentation de destruction du NO, et de la production concomitante d'une prostaglandine vasoconstrictrice. Dans ce contexte de dysfonction endothéliale, le perindopril prévient l'altération de la réponse au flux en prévenant la diminution d'expression de la NOS endothéliale, le développement d'un stress oxydant ainsi que la production d'une prostaglandine vasoconstrictrice. L'exercice physique prévient partiellement cette dysfonction en s'opposant en partie à la diminution d'expression de la NOS endothéliale, au développement du stress oxydant et à la production de la prostaglandine vasoconstrictrice. L'association des deux traitements permet d'obtenir, au niveau vasculaire, une réponse comparable à celle obtenue avec le perindopril seul. Quel que soit le groupe considéré, dans nos conditions expérimentales, la dilatation flux-dépendante ne semble pas être dépendante de la bradykinine. Les effets bénéfiques de ces traitements sur la dilatation flux-dépendante de telles artères périphériques pourraient avoir des conséquences favorables en terme de perfusion tissulaire locale et de tolérance à l'exercice au cours de PIC.