Thèse soutenue

Au gai savoir de la critique : histoire de l'art contemporain et sémiotique appliquée (essais monographiques
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Auteur / Autrice : Christian Besson
Direction : Jean-Marc Poinsot
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire de l'art
Date : Soutenance en 2001
Etablissement(s) : Rennes 2

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Le corps de cette thèse est constitué de 23 études monographiques sur l'œuvre d'artistes contemporains pour la plupart. Ayant déjà donné lieu à des prépublications, elles ont toutes été revues, corrigées, augmentées ou précisées et sont rassemblées par ordre chronologique. Chacune porte sur un problème sémiotique particulier: R. Long (dispositif sémiotique et poétique), J. Gerz (critique de la représentation et Dichtung), M. Merz (chiffre de la création), A. Et P. Poirier (Ars Memorandz), M. Verjux (dispositif, allégorie), D. Vermeiren (champ et véhicule), N. Toroni (énoncé et supplément), S. Taeuber (grille), C. Bart (index indéfini), H. Duprat (curiosité), P. Cazal (autoportrait), J. Mogarra (banalité, mysticisme), J. Armleder (désœuvrement), R. Fauguet (chronotope et dialogisme), G. Honegger (création, salvation), G. Umberg (topologie du spectateur), Y. Oppenheim (narratologie picturale), D. Schlier (dessous de la peinture), É. Bossut (substance du signifiant), L. Pariente (neutre), B. Venet (transparence/ opacité), Yan Pei-Ming (nom propre, traduction), D. Buren (nom propre, neutre). Le choix des artistes a été effectué en vue de constituer un panorama sémiotique diversifié. L'analyse des sources discursives (textes et déclarations de l'artiste) est une constante méthodologique. L'" excès critique" (Barthes) est revendiqué. La focalisation délibérée et l'énoncé explicite des interprétants répondent au requisit de falsifiabilité. Une longue introduction fait la synthèse des outils utilisés et développés. Les références principales vont à Ch. S. Peirce et Umberto Eco. L'abandon du critère esthétique par les néo-avant-gardes a conduit à l'adoption d'un point de vue textuel. Les acquis sémantiques, poétiques (questions génériques) et pragmatiques (pr. Intégrée) sont successivement examinés. Leur intrication est pointée. Ainsi conçue, selon une approche monographique et sémiotique, l'histoire de l'art restitue à son objet son " estrangement ", et se range dans le camp de la micro-histoire (Ginsburg). Elle dégage des traits morphologiques qui, mis en perspective (modernité, tradition occidentale, etc. ), laissent apercevoir une historicité non uniforme. Elle débouche sur une archéologie de l'art qui porterait sur la modalité du Croire, plutôt que sur celle du Pouvoir.