Thèse de doctorat en Biologie. Parasitologie et écologie parasitaire
Sous la direction de Hélène Moné.
Soutenue en 2001
à Perpignan .
Le cycle biologique du genre Schistosoma est analysé à travers les interactions hôte-parasite en fonction du sexe de l'infestation et à travers les interactions parasite-parasite sexe-dépendantes. L'analyse des interactions hôte-parasite en fonction du sexe de l'infestation révèle que les mâles schistosomes induisent une plus grande pathogénie que les femelles schistosomes aussi bien chez l'hôte mollusque que chez l'hôte vertébré. Chez l'hôte mollusque, les fonctions de nutrition, de relation et de reproduction sont plus affectées par un parasite mâle que par un parasite femelle. Chez l'hôte vertébré, la pathogénie dépend du sexe de l'hôte et du sexe du parasite. Les souris femelles sont plus affectées que les souris mâles et le parasite mâle stimule plus le système immunitaire de son hôte que le parasite femelle. Cette différence de pathogénie entre le mâle et la femelle révèle des stratégies différentes d'évolution au cours du cycle biologique des schistosomes. Les interactions parasite-parasite sont analysées aussi bien chez l'hôte mollusque que chez l'hôte vertébré. Chez l'hôte mollusque, la présence simultanée des deux sexes du parasite stimule la réussite de développement des larves infestantes émises par ce mollusque. Chez l'hôte vertébré, nous mettons en évidence des interactions intra et intersexes. Les femelles génétiquement différentes entreraient en compétition (interaction intrasexe) et feraient le choix du mâle (interaction intersexe). Ces interactions sont à rapprocher des phénomènes de sélection sexuelle qui pourraient influencer les traits de vie de ces parasites.
Sex and schistosome : ecological aspects of host-parasite and parasite-parasite interactions
The life cycle of the genus Schistosoma is analysed both considering the host-parasite interactions as a function of the parasite sex and the parasite-parasite sex-dependant interactions. Studies of the host-parasite interactions according to the sex of infection revealed that male schistosomes are more pathogenic than females both in the mollusc and in the vertebrate host. Concerning the mollusc host, a male-infected mollusc was more affected in its nutrition, relation and reproductive functions than a female-infected mollusc. Concerning the vertebrate host, the pathogeny depended on the sex of the host and on the sex of the parasite. Female mice were less affected than male mice and male parasites had a higher stimulation on the immune system of the host than had female parasites. These differences between male and female pathogeny revealed different sexual strategies along the schistosome life cycle. The parasite-parasite interactions were analysed both in the mollusc and in the vertebrate hosts. Concerning the mollusc host, the simultaneous presence of both sexes, in a mollusc increases the development success of the larvae shed by this mollusc. Concerning the vertebrate host we showed intra and intersexes interactions. Genetically different females would complete each other (intrasexual interaction) and would choose there males (intersexual interaction). These interactions could be linked to sexual phenomena which could influence the life-history traits of these parasites.