Thèse soutenue

Les linguistiques énonciatives et cognitives françaises : de Gustave Guillaume à Bernard Pottier, Maurice Toussaint et Antoine Culioli
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Auteur / Autrice : Mathieu Valette
Direction : Michel Arrivé
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences du langage
Date : Soutenance en 2001
Etablissement(s) : Paris 10

Résumé

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Si l'on trace à grands traits l'histoire des linguistiques ayant pour objet l'énonciation, on distinque deux faits marquants: en premier lieu, on songe à la publication en 1916 du "Cours de linguistique générale", où il est arrêté que la langue est le seul et unique objet de la nouvelle science, au détriment de la parole, mais aussi de la pensée, objet de la psychologie. Les théories de l'énonciation sont nées d'une critique de cette position. Puis, au tout début des années 60, la problématique est réévaluée à l'aune de nouvelles conceptions issues des travaux cybernétiques. Il s'agit alors de modéliser et de simuler l'acte de langage, et non plus de le décrire. En distrayant de la pensée sa dimension proprement cognitive pour la reverser à la langue et en articulant énonciation et cognition en un système homogène, la "psychomécanique du langage" élaborée par Gustave Guillaume (1883-1960) dans les années 40 préfigure cette rupture paradigmatique, tout en faisant le lien avec l'ancienne tradition. . .