Thèse soutenue

Étude des troubles du comportement alimentaire chez des personnes âgées hospitalisées : anorexie et réduction alimentaire
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Auteur / Autrice : Clara Mure-Petitjean
Direction : Matty Chiva
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Psychologie
Date : Soutenance en 2001
Etablissement(s) : Paris 10

Résumé

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Souvent rencontrées sur le terrain, et confortées par la prévalence élevée des cas de dénutrition, les situations de réduction alimentaire du sujet âgé hospitalisé sont encore peu abordées en psychologie. Les principaux objectifs de cette recherche sont de décrire les conduites alimentaires associées à une situation de faible consommation ou de risque nutritionnel, et d'en connaître l'évolution au cours des 6 premières semaines d'hospitalisation. La première phase de ce travail a été consacrée à la création d'un outil d'évaluation (le Geriatric Eating Behavior Assessment). Ce questionnaire comporte plusieurs dimensions observables pendant les repas : consommation, autonomie, rythme, dialogues, refus. Il s'est montré fiable, lorsqu'il était utilisé par les aides-soignants, en comparaison avec des enregistrements vidéo. L'étude des comportements alimentaires porte sur 100 sujets (âge moyen : 86 ans), inclus dès leur admission en moyen séjour gériatrique. Des comportements spécifiques aux "petits mangeurs" ont été caractérisés. Ces comportements sont également associés à l'altération du statut nutritionnel, et peuvent être repérés dans les cas de dépression. Le suivi longitidunal a montré une amélioration de la consommation pour les sujets présentant initialement une faible consommation, un faible degré d'autonomie, ou des traits de dépression. Les comportements des "petits mangeurs" s'accompagnent d'une amélioration significative de la consommation, qui reste toutefois inférieure à celle des autres sujets. Les attitudes caractéristiques de l'Anorexie Mentale (EAT-26) ont été testées auprès de 42 sujets. Les scores sont très inférieurs à ceux d'une population jeune : les sujets amaigris ou dénutris paraissent peu préoccupés par leur statut pondéral ou par la sphère alimentaire. Sont mises toutefois à jour, chez les sujets déprimés, des attitudes liées à la perception d'une pression extérieure visant à s'alimenter.