Thèse soutenue

Des lycéens sans histoires : école et famille du point de vue des jeunes dans une banlieue parisienne

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Auteur / Autrice : Sophie Assal
Direction : Carmen Bernand
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sociologie
Date : Soutenance en 2001
Etablissement(s) : Paris 10

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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L'idée à l'origine de ce travail sur les représentations de la famille et du lycée par les jeunes découle d'un constat : la famille qui est extérieure au lycée réapparaît souvent dans le discours des adolescents ; elle réapparaît comme une justification de ce qu'ils font, donc de leurs actes, mais aussi de ce qu'ils sont, donc de leur identité. Aussi peut-on se demander quel rôle, selon ces jeunes scolarisés, jouent la famille et le lycée non seulement dans leur vie quotidienne mais aussi, d'une façon plus large, dans leur éducation? A partir d'une observation de la vie quotidienne des élèves dans un lycée de la banlieue sud de Paris, d'entretiens sur les thèmes de la famille et du lycée, enfin de réponses à un questionnaire portant sur les mêmes thèmes, il a été possible de rassembler un grand nombre de données. Lesquelles fournissent des éléments de réflexion sur les rôles respectifs de la famille et du lycée dans la socialisation et la formation des jeunes à la fin du XXe siècle. Avant d'en faire un exposé dans les deuxième et troisième parties de ce travail, il a été nécessaire de poser le cadre théorique dans lequel des sujets aussi larges que ceux de l'éducation, de l'école et de la famille ont été abordés et grâce auquel nous avons précisé notre problématique. Finalement nous avons pu montrer comment les lycéens se servent et de l'une et de l'autre dans leur vie quotidienne pour se créer une certaine autonomie et pour élaborer ce que nous avons choisi d'appeler des "stratégies identificatoires" leur permettant de se regrouper avec d'autres jeunes, de vivre une vie véritablement juvénile au lycée, de définir qui ils sont mais aussi ce qu'ils veulent devenir et de construire une certaine vision de l'autre et donc de la différence.