Auteur / Autrice : | Denis Lelarge |
Direction : | Antonia Soulez |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie |
Date : | Soutenance en 2001 |
Etablissement(s) : | Paris 8 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
À travers le prisme français des années 1930, l'encyclopédiste Otto Neurath (1882-1945) apparaît comme un homme en recherche de l'universel. Dans la construction des moyens, mise au service de campagnes sanitaires ou municipales, à Vienne ou à la Haye, se déploie une pédagogie par l'image, les isotypes. L'encyclopédie de la science unitaire décidée au Congrès international de philosophie scientifique (Paris, 1935), organisé autour du noyau logique, doit accompagner le devenir des divers domaines de la science qui en appellent, à l'instar de la physique ou de la météorologie, à une entente internationale. L'encyclopédisme moderne s'enracine dans Leibniz et Diderot : le cédérom permet de saisir des occurrences rares et les permanences. Les fluctuations sur les rapports du signe et de la chose tendent à déplacer les conventions sur l'objet, et à annihiler le processus de définition au profit du langage ordinaire. En politique, Neurath est un socialiste du XIXe siècle, mais planificateur et utopiste à la fois. Ce marxisme tire plus que le bénéfice d'un flirt avec l'empirisme social. En guise de doctrine du langage, le vieil aspect de l'accumulation philologique s'ouvre aux processus de la vie quotidienne. « Ad majorem felicitatem »? Le schéma continuiste (celui du « step by step ») semble constamment à l'œuvre. Est-ce une preuve de la croyance à la puissance de l'éducation ? La limite est très certainement l'impossibilité dans le système neurathien d'accorder au certain la valeur V de la logique. Une antinomie ?