Thèse de doctorat en Civilisation américaine
Sous la direction de Michel Cordillot.
Soutenue en 2001
à Paris 8 .
Si la couleur et l'appartenance raciale constituent bien souvent la base (ou la justification ) de conflits entre peuples du monde entier, elles sont également la source de traitements différentiels à l'intérieur même d'une société ou d'un groupe ethnique. En plus du racisme auquel ils se trouvent chaque jour confrontés, les Noirs américains doivent aussi se battre - il est vrai, dans une moindre mesure et avec des enjeux totalement différents - contre les effets pernicieux d'une discrimination intra-communautaire basée sur la couleur de peau, la texture des cheveux et les traits du visage. Alice Walker désigne ce conflit pigmentaire sous le nom de "colorism", un phénomène qu'elle restreint aux personnes d'un même groupe social et définit comme "a prejudicial or preferential teatment [. . . ] based solely on their color". La réalité du colorisme (que j'utilise en alternance avec "préférentialisme intra-racial") et, plus précisément, la façon dont il a évolué au sein de la communauté noire américaine au cours des siècles derniers est l'objet de cette recherche ; il faut toutefois reconnaître que c'est un sujet à la fois embarrassant et très passionnel pour les Noirs. . .
Colorism within the black american community
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