Auteur / Autrice : | Kyoko Murata |
Direction : | Nicole Mozet |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Lettres, sciences humaines et sociales |
Date : | Soutenance en 2001 |
Etablissement(s) : | Paris 7 |
Mots clés
Résumé
Nous avons abordé dans notre étude le thème du pacte diabolique dans l'oeuvre de Balzac, et analysé plusieurs métamorphoses du pacte, suivant le déroulement de "La Comédie humaine". C'est dans "Le Centenaire" que ce thème apparaît pour la première fois. Malgré l'étroite imitation de "Melmoth" de Maturin, le jeune Balzac se démarque de ce dernier par l'association de la création poétique au pacte satanique. "La Peau de chagrin" reflétant le mal du siècle, est un roman marqué de l'empreinte du pessimisme le plus profond. La figure diabolique s'y présente sous forme de la peau, incarnant l'Autre intérieur et le Temps humain. Balzac projette sur son héros l'angoisse et l'épouvante des intellectuels de son temps. Dans "Melmoth réconcilié", réécriture du roman de Maturin, Balzac reconstitue l'original en y investissant ses réflexions fondatrices de "La Comédie humaine"; il y invente en même temps le fantastique social. Par ce, il n'aura plus besoin désormais de recourir au surnaturel: le pacte diabolique se déplace définitivement dans l'espace réaliste. Dans les romans réalistes de Balzac, le pacte diabolique n'induit plus le repli sur soi, mais la mise en relief d'un système social dont les failles donnent lieu à l'intervention d'un être diabolique. La figure diabolique a donc pour fonction de remettre en cause l'ordre établi. C'est Vautrin qui représentera lors la figure du Mal, s'opposant à la société bourgeoise, représentée par Nucingen; ce sera là la lutte entre pacte et contrat. . .