Anesthésiques halogènes et réactivité bronchique : étude chez le cobaye et chez l'homme

par Frédéric Mercier

Thèse de doctorat en Pharmacologie expérimentale et clinique

Sous la direction de Charles Advenier.

Soutenue en 2002

à Paris 5 .


  • Résumé

    L'halothane, l'isolflurane et le sévoflurane sont de puissants bronchodilatateurs chez l'animal et chez l'homme. Néanmoins, ces effets n'ont jamais été étudiés lors du réveil anesthésique, bien qu'une hyporéactivité trachéale in vitro ait été suggérée chez l'animal après une anesthésie générale. Le desflurane est un bronchodilatateur chez l'animal mais pas chez l'homme ; aucune étude n'a été réalisée sur la bronche humaine isolée jusqu'à présent. Dans la première publication, nous avons étudié 7 sujets asthmatiques deux fois et à une semaine d'intervalle. Un test à la méthacholine a été effectué, suivi d'une courte inhalation d'isoflurane à faible concentration pendant 8 minutes versus placebo (oxygène pur). Aucune amélioration significative du VEMS et du DEM50 n'a été constatée 3,6,9 et 19 minutes après la fin de l'inhalation d'isolflurane. Dans la deuxième publication, la réactivité trachéale de 8 paires de cobayes a été précisée in vitro, 24 heures après une anesthésie générale de 120 minutes à l'halothane, 1,5% versus placebo (oxygène pur). Les courbes concentration-réponse cumulatives à histamine et au KC1 ont été similaires dans les deux groupes, ainsi que les contractions à acétylcholine, ou celles au carbachol dans des bains sans calcium. De plus, quand l'halothane ou l'isoflurane ont été administrés directement in vitro, la relaxation induite a intégralement disparu 30 minutes après leur arrêt. Il n'y a donc pas d'hyporéactivité trachéobronchique "protectrice" après une anesthésie à l'halothane ou à l'isoflurane. Inversement, les études in vitro de réactivité bronchique ne sont pas biaisées par une anesthésie générale préalable des animaux. Dans la troisième publication, l'halothane, l'isolflurane et le desflurane ont provoqué une relaxation bronchique concentration-dépendante sur des bronches humaines in vitro. Cette relaxation était plus prononcée sur les bronches faiblement précontractées. La relaxation était similaire pour les trois halogénés sur les bronches proximales. En revanche, l'halothane (et dans une moindre mesure l'isoflurane) était plus puissant que le desflurane sur les bronches distales. Le glibenclamide a atténué l'effet relaxant distal des trois halogénés de façon comparable. Cette étude in vitro confirme donc en partie la disparité de bronchoréactivité rapportée chez l'homme anesthésié au desflurane par rapport à l'animal.


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Informations

  • Détails : 104 f.
  • Notes : Publication autorisée par le jury
  • Annexes : Bibliogr.f.88-104

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