Thèse de doctorat en Psychologie cognitive
Sous la direction de Danièle Dubois.
Soutenue en 2001
à Paris 5 .
L'objet de la recherche consiste à travailler sur la logique d'articulation qui s'instaure entre la structuration des connaissances acquises sur l'environnement d'une tâche et les processus dynamiques de traitement qui sont engagés au moment de la réalisation de l'activité. Travailler sur les représentations de situations naturelles, tel l'environnement routier, conduit à mettre l'accent sur les finalités adaptatives des connaissances qui sont mises en oeuvre en vue de l'ajustement des pratiques, de même que sur les contraintes temporelles qui s'imposent à ces pratiques, et par conséquent aux processus cognitifs qui les sous-tendent. Les répercussions d'une telle "contextualisation" résident dans la nécessité de prendre en compte la dynamique des représentations, et notamment de rapprocher des notions théoriques comme les "catégories", classiquement traitée de manière statique et non finalisée, et les "scripts" séquentialisés en finalisés par l'action. Une première étape de travail se fonde empiriquement sur des analyses d'accidents. Il s'est agi de construire une typologie générale des "erreurs" et des difficultés auxquelles sont confrontés les opérateurs, ainsi que des scénarios de conduite dans lesquelles elles émergent. Une deuxième étape plus ciblée sur la composante interprétative de l'activité, vise à déterminer expérimentalement les sources de variations, tant contextuelles que cognitives, intervenant dans l'analyse des situations et l'anticipation de leurs évolutions.
Dynamics of understanding, categorisation and expectations in situated human behaviour : the example of "accidental errors" in driving
The purpose of the research consists in working on the logic behind the relationship that develops between the structuring of the acquired understanding of a task's environment and the dynamic processing procedures undertaken when an activity is performed. Working with representations of natural situations, such as the road environment, leads to stressing the adaptive finalities of knowledge which is applied with a view to adjusting practices, as well as stessing the time constraints imposed on these practices and, consequently, to their underlying cognitive processes. The effects of such "contextualisation" lie in the need to take into account the dynamics of the representations, notably bringing together theoretical notions such as "categories", traditionally handled in a static, non-finalised way, and "scripts", which are sequenced and finalised by the action. . . .