Thèse soutenue

Les formes de la tragédie française de 1550 à 1640 : la leçon des réécritures

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Auteur / Autrice : Alice Duroux
Direction : Georges Forestier
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Littérature et civilisation françaises
Date : Soutenance en 2001
Etablissement(s) : Paris 4

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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En 1553, avec la représentation de la 'Cléopâtre captive' de Jodelle, s'ouvre l'histoire de la tragédie française. Au cours de la décennie 1630, s'élaborent les règles dramaturgiques qui vont fonder la tragédie "classique". Entre ces deux dates, on ne peut cependant pas considérer que l'écriture de la tragédie a suivi une "progression" aboutissant, quelques décennies plus tard, aux chefs d'oeuvre de Corneille et Racine. En effet, il s'agit plutôt d'une succession de dramaturgies distinctes, ce qui ne signifie pas qu'elles soient sans rapport entre elles. D'ailleurs, c'est en nous fondant sur des tragédies composées sur des sujets identiques (les 'Cléopâtre', les 'Didon', les 'Médée', les 'Saül', entre autres) que nous tentons de mettre au jour ces différentes dramaturgies, en établissant leurs spécificités respectives, en même temps que les éléments qui fondent l'unité du genre tragique. Afin d'aborder les principales formes dramatiques qui fondent l'écriture d'une tragédie, et de dégager la cohérence des dramaturgies successives, notre étude s'organise selon les quatre parties de la rhétorique, "inventio", dispositio", "elocutio", "actio". Nous étudions donc successivement la matière et l'intrigue de nos tragédies, ainsi que les cadres dans lesquels elles s'inscrivent ; les personnages et leurs discours ; les ressorts du spectacle et la posture proposée au spectateur. Notre travail suit en outre une double démarche : une synchronique, fondée sur la notion de succession plutôt que d'évolution, et une comparative, sans qu'aucun terme de la comparaison ne soit privilégié. Nous espérons ainsi démontrer qu'à partir d'objets et d'outils communs, les auteurs des XVIe et XVIIe siècles ont élaboré des modes de représentation différents, présentant chacun leur efficacité et leur intérêt.