Implication in vivo des canaux potassiques dans les mécanismes moléculaires de la tolérance cérébrale
Auteur / Autrice : | Nicolas Blondeau |
Direction : | Michel Lazdunski |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de la vie |
Date : | Soutenance en 2001 |
Etablissement(s) : | Nice |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Plus de 40 millions d’individus sont concernés par deux neuropathologies : l’ischémie cérébrale due à une réduction du débit sanguin et l’épilepsie résultants d’augmentation incontrôlée de l’activité neuronale. Du fait de leur implication dans nombre de fonctions physiologiques telles que la conduction cardiaque et l’excitabilité neuronale, les canaux potassiques (K+) sont de plus en plus considérés comme des cibles moléculaires d’un grand nombre d’états physiopathologiques. Le premier objectif de ce travail était d’étudier l’implication des canaux K+ sensibles à l’ATP dans la mort neuronale induite par ces deux pathologies, et plus particulièrement dans la tolérance cérébrale croisée, dans laquelle une courte période d’ischémie ou une épilepsie de faible intensité protège le cerveau d’une agression subséquente plus sévère. L’existence d’une telle tolérance a été démontrée. L’activation des récepteurs à l’adénosine de type A1 et celle des canaux KATP représentent une étape cruciale dans ce type de pré conditionnement. Ces activations sont interprétées par les neurones comme un signal de stress déclenchant la synthèse de protéines bénéfiques, comme HSP70. Le second objectif était d’analyser l’implication physiologique d’une nouvelle famille de canaux K+, les canaux K+ à deux domaines P, à la fois dans la neuroprotection immédiate et retardée. Enfin, l’étude de la signalisation intracellulaire induite par la tolérance ischémique, épileptique ou pharmacologique par des ouvreurs des canaux K+, a montré le rôle crucial du facteur de transcription NFkB dans ces processus de neuroprotection. Ces résultats in vivo renforcent l’idée qu’une stratégie thérapeutique basée sur l’activation de canaux K+ pourrait avoir un impact majeur dans le secteur de la santé publique.