Thèse de doctorat en Histoire
Sous la direction de Ralph Schor.
Soutenue en 2001
à Nice .
Les journaux de salon, éphémères car de saison d'hiver, parfois bilingues, se multiplient dans les Alpes-Maritimes grâce à la législation libérale de la Troisième République, à l'installation des performantes rotatives de Marinoni dans les nombreux ateliers d'imprimerie de Nice et des stations voisines, et à la présence d'un "beau monde" qui réunit, sur les traces des princes, des hivernants de toute l'Europe, avant que leurs émules d'Outre-Atlantique ne les rejoignent. La Principauté de Monaco suit le même mouvement. Cette presse mondaine accompagne à partir de 1880 les transformations paysagères, économiques, politiques et sociales qui font de la Riviera la Côte-d'Azur et de cet abri privilégié une partie prenante de la vie culturelle et politique de la France et de la Capitale, tout en intégrant peu à peu, par l'intermédiaire de jeunes écrivains de la région, l'identité niçoise, dans le contexte d'une Provence et d'une Méditerranée de lumière et de poésie. Toute une société, représentative des courants et débats de la fin du XIXème siècle et de la Belle Epoque : scandales, affaire Dreyfus, nationalisme, controverses féministes, s'y exprime avec talent. Le développement des activités de service liées à la résidence et aux loisirs transforme peu à peu la dominante littéraire des très nombreux "publicistes" amateurs en un journalisme professionnel de commande. Celui-ci use des mondanités, du régionalisme, des synergies humaines et de l'image "mer-soleil-palmier", ainsi que des nouveaux modes de publicité, photographie, cinéma, comme autant d'outils promotionnels de l'économie touristique, donnant à la Côte-d'Azur, dès avant 1940, une notoriété exemplaire.
1881-1939 sixty years of society press in the "Alpes Maritimes" : from the Riviera to the Azurean myth : a touristic model
Pas de résumé disponible.