La juridiction du Saint-Siège de Rome sur les arméniens catholiques (XVII-XIXe siècle

par Guillaume Aral

Thèse de doctorat en Droit

Sous la direction de Marie-Louise Carlin.

Soutenue en 2001

à Nice .

mots clés

• Eglise apostolique arménienne -- Histoire
• Droit -- Empire ottoman
• Droit canonique oriental (catholique) -- Histoire
• Arménie -- Histoire

Résumé

Le Saint-Siège de Rome s'est donné pour vocation de gouverner l'ensemble des chrétiens du monde. Il entendait donc unir à lui les Eglises orientales séparées, et en particulier l'Eglise arménienne autocéphale. A défaut d'avoir réussi, une partie des Arméniens s'est progressivement détachée de son Eglise d'origine pour former des communautés uniates, c'est-à-dire reconnaissant la juridiction papale. Ces Arméniens catholiques ont dû chercher à faire reconnaître leur spécificité institutionnelle, tant par l'Eglise arménienne non-unie que par les nombreux Etats sur les territoires desquels ils étaient établis, en Orient (Empire ottoman et Perse principalement) comme en Occident (Russie, Pologne, France, etc. ). La diplomatie française favorisa activement leur reconnaissance. Ils ont également dû lutter contre le Saint-Siège lui-même pour tenter de préserver certaines traditions institutionnelles contraires au droit canonique romain. Le nombre élevé d'autorités ecclésiastiques et d'Etats impliqués explique qu'à la veille de la Première Guerre mondiale, l'Eglise arménienne catholique était constituée d'une mosai͏̈que d'institutions indépendantes les unes des autres. La juridiction du Saint-Siège de Rome sur les Arméniens a donc soulevé des questions juridiques et institutionnelles, souvent liées à la conjoncture politique internationale, que nous proposons d'étudier.

Titre traduit

Jurisdiction of the Holy See of Rome over Catholic Armenians

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