Contribution micromécanique au comportement multi-échelles d'un matériau composite élastoplastique lamellaire : Application à l'étude des effets du recyclage sur la tréfilabilité d'un acier perlitique industriel
| Auteur / Autrice : | Raphaëlle Krummeich |
| Direction : | Marcel Berveiller, André Eberhardt |
| Type : | Thèse de doctorat |
| Discipline(s) : | Mécanique et matériaux |
| Date : | Soutenance en 2001 |
| Etablissement(s) : | Metz |
| Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : LPMM - Laboratoire de Physique et Mécanique des Matériaux - FRE 3236 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Les fils d'acier perlitique peuvent atteindre une résistance en traction de l'ordre de 4 GPa et conserver une certaine ductilité. Cette propriété exceptionnelle (proche de la résistance des wiskers) est liée au processus de tréfilage à froid qui réduit la taille λ [lambda] de la microstructure lamellaire en proportion au diamètre du fil (selon le principe de similitude de J. D. Embury) et induit la formation de textures cristallographique et morphologique : les lamelles monocristallines adoptent un comportement élastoplastique. Généralement, l'écrouissage en tréfilage est obtenu - en théorie - par la combinaison d'une loi de Hall-Petch macroscopique en λ -½ et du principe de similitude appliqué au tréfilage. Dans le cas présenté, la taille initiale de la structure (quelques 10nm) n'autorise pas le mécanisme d'empilement de dislocations. L'approche proposée a pour l'objectif de modéliser l'écrouissage en tréfilage des aciers perlitiques, à l'aide de méthodes de transitions d'échelles, basées sur un mécanisme de non-empilement de disclocations. La diminution du libre parcours moyen des dislocations en proportions de l'espacement interlamellaire λ [lambda] est l'éffet déterminant étudié ici; on ne prend pas en compte les textures cristallographiques développées au cours du tréfilage. Cette méthode simple pour calculer la courbe d'écrouissage en tréfilage donne une pente égale à ¼ , ce qui coïncide avec les résultats expérimentaux. En conclusion, une pente d'écrouissage en tréfilage de 1/4 signifie pas que le mécanisme déterminant est l'empilement de dislocations à l'échelle la plus fine, même si une loi macroscopique de Hall-Petch est nécessaire pour obtenir la valeur de la pente d'écrouissage, en combinaison avec le principe de similitude. En d'autres termes, le processus d'homogénéisation (ou de moyenne) utilisé pour relier la résistance macroscopique à l'évolution de la taille et de l'histoire de la microstructure nécessite plus de finesse comme proposé dans ce modèle