Thèse de doctorat en Sciences. Physiologie
Sous la direction de Claude Grenot.
Soutenue en 2001
à Lyon 1 .
Le jury était composé de Claude Grenot.
Les vertébrés ectothermes ont développé deux stratégies de tolérance au froid leur permettant de survivre aux contraintes thermiques imposées par l'hiver : la tolérance au gel et l'évitement au gel (par l'augmentation des capacités de surfusion). Cette étude s'articule sur deux axes principaux. D'une part, je me suis attaché à approfondir les connaissances physiologiques de tolérances au froid d'un vertébré ectotherme européen : le lézard vivipare (Lacerta vivipara) dont la répartition géographique dépasse le cercle polaire arctique et qui possède la capacité rare d'utiliser les deux stratégies au cours d'un même hiver. Les résultats apportent des éléments de compréhension quant à la balance métabolique de cet animal pendant l'hiver, sa tolérance au gel (la plus importante parmi les squamates et son métabolisme aérobie en état de surfusion et de congélation. Je me suis ensuite attaché à intégrer les stratégies de tolérance au froid dans un contexte plus écologique et évolutionniste. Afin d'apporter une tentative d'explication quant aux existence des stratégies, un modèle d'optimisation de fitness a été développé en tenant compte de différents paramètres physiologiques (comme les réserves énergétiques et le stress associé à chaque stratégie) et les conditions environnementales (température et nombre de jours de froid). Les résultats théoriques, discutés à la lumière de données physiologiques concernant différentes espèces d'ectothermes, permettent d'émettre des prédictions quant à l'influence de la physiologie dans l'évolution des stratégies de tolérance au froid des ectothermes et suggèrent des voies d'expérimentations, principalement liées à l'influence du stress sur l'évolution des stratégies.
Pas de résumé disponible.