Thèse de doctorat en Sciences. Biométrie. Biologie des populations
Sous la direction de Domitien Debouzie et de Frédéric Menu.
Soutenue en 2001
à Lyon 1 .
Le président du jury était Domitien Debouzie.
Le jury était composé de Frédéric Menu.
Notre travail s'intègre dans le cadre théorique de l'évolution des traits d'histoire de vie en environnement hétérogène à la fois dans l'espace et le temps. Il a pour but général de comprendre comment le type et la structure de l'habitat, ainsi que sa variabilité temporelle, influencent les comportements et les traits d'histoire de vie des insectes. L'objectif de notre étude est triple : 1) tester l'hypothèse des trade-offs (compromis évolutifs) générés par l'exploitation de différentes espèces végétales hôtes par les insectes oligophages, 2) tester l'influence de l'hôte végétal et de la structure d'habitat sur l'évolution des populations naturelles d'insectes en nous replaçant dans le cadre théorique des métapopulations et 3) comprendre comment la variabilité temporelle de l'habitat a pu sélectionner des stratégies mixtes de diapause (bet-hedging). Pour cela, nous avons choisi comme modèle biologique le balanin de la châtaigne qui se développe à la fois dans les châtaignes et les glands et peut vivre dans des habitats plus ou moins fragmentés. Nous avons montré que les forces sélectives liées à la plante hôte et à l'intervention de l'homme (via le ramassage des châtaignes) génèrent un trade-off entre la survie et la fécondité de l'insecte et que ce trade-off détermine en grande partie la fitness globale du balanin. Notre travail a également montré comment l'homme a influencé la structure et l'évolution des métapopulations de balanins dans différents types d'habitat. Enfin, l'ensemble de nos résultats démontre l'importance d'une variabilité de la durée de la diapause (bet-hedging) en réponse à la stochasticité environnementale dans l'évolution de Curculio elephas.
Pas de résumé disponible.