Thèse de doctorat en Sciences sociales
Sous la direction de Jean Copans.
Soutenue en 2001
à Paris, EHESS .
Alors qu'à l'indépendance du Sénégal, le clientélisme s'est consolidé sur la base de l'Etat bureaucratique, les instruments de régulation des pouvoirs publics périclitent sous l'effet du Plan d'Ajustement Structurel au début des années quatre vingt et son mode de gouvernement s'en trouve affecté. Soumis à la libéralisation, l'Etat est néanmoins demeuré le pourvoyeur de ressources stratégiques et les clientèles du parti au pouvoir se sont recomposées dans les sites de l'économie privatisée et les institutions de la décentralisation. Au cours de cette période, le factionnalisme s'est reproduit au niveau local à travers la capture du système institutionnel et marchand par la société lignagère. Les leaders ont capté les ressources destinées aux systèmes irrigués pour les faire circuler au sein des factions constituées de cercles parentaux et politiques, et ainsi construire leurs allégeances. Loin de consacrer l'avènement de logiques marchandes la privatisation a entraîné l'essor de dépendances sociales. Le modèle politique qui en découle peut être assimilé à un modèle métisse où la parenté et le politique sont étroitement imbriqués sans pour autant disqualifier la democratisation et l'espace public.
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Cette thèse a donné lieu à une publication en 2004 par Éditions Karthala à Paris et par Enda Graf Sahel à Dakar
Entre parenté et politique : développement et clientélisme dans le delta du Sénégal