Thèse soutenue

Les minima sociaux en France : analyse économique d'une réforme
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Auteur / Autrice : Cyrille Hagneré
Direction : Alain Trannoy
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences économiques
Date : Soutenance en 2001
Etablissement(s) : Cergy-Pontoise
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Économie, Management, Mathématiques, Physique et Sciences Informatiques (Cergy-Pontoise, Val d'Oise)

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Lors de la phase dépressive qu'ont connue les économies européennes du continent dans la première moitié des années 1990, l'accent mis sur les minima sociaux comme filet de sécurité a fait l'objet d'un large consensus social. Aujourd'hui, la question de savoir si ces mêmes minima sociaux ne constituent pas un frein de grand ampleur à un retour à l'emploi de cette frange de la population préoccupe les analystes. Nous proposons dans cette thèse d'évaluer, à l'aide d'instruments originaux, l'impact, tant incitatif que redistributif, que pourrait avoir une réforme de type. Allocation compensatrice de revenus. Sur les ménages français. Pour ce faire, nous développons un modèle de microsimulation dont l'originalité réside dans la prise en compte de la spécificité temporelle du système fiscalo-social. Afin d'évaluer les effets redistributifs, nous construisons une version modifiée des critères de dominance séquentielle. Ce nouveau critère permet de conclure à l'intérêt normatif de la réforme alors que les critères usuels conduisent à un diagnostic beaucoup plus flou. S'agissant de l'aspect incitatif, nous étudions les conséquences que pourrait avoir la réforme sur l'offre de travail des individus, à l'aide d'un modèle alliant économétrie et microsimulation. Les résultats font apparaître que les incitations financières jouent effectivement un rôle significatif dans le retour à l'emploi. Toutefois, et même dans le cas de scénarios comportant des formules particulièrement avantageuses, la fraction des individus qui seraient. Remis au travail. Reste modeste. Par ailleurs, la réforme inciterait une part non négligeable des individus travaillant avant réforme à réduire leur offre de travail.