Thèse soutenue

L'activité théâtrale au Maroc au XXème siécle

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Auteur / Autrice : Abderrahmane Dib
Direction : Philippe Rouyer
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Communication, arts et spectacles
Date : Soutenance en 2001
Etablissement(s) : Bordeaux 3

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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La plupart des recherches orientalistes relient le début de l'activité théâtrale au Maroc, comme le reste des pays musulmans, au contact de l'Ocident à travers le commerce et la colonisation. En plus de l'argument religieux, les opposants au théâtre dans ces pays s'appuient sur la position des orientalistes pour légitimer leur refus à la pratique théâtrale. C'est dans ce souci de prouver que le monde musulman avait connu les arts de spectacles (la théâtralité) avant le contact colonial que nous avons étudé certaines représentations cérémonielles qui détiennent tous les éléments du drame telles que le Ta'ziye (condoléances), les Maqamat-s (séances), le théâtre, le conte. Pour donner un début à l'activité théâtrale au Maroc, nous nous sommes appuyé surle sens anthropologique du théâtre qui relie cette pratique aux célébrations rituelles. Les rites et les formes étudiées, appelées par les encyclopédistes "pré-théâtrales", font appel aux références socioculturelles et possèdent beaucoup d'éléments du drame et de la théâtralité. Le Maroc a redécouvert le théâtre à l'italienne au début du 20e siécle sous le protectorat français et espagnol, ce qui a conditionne le début de cette pratique à la lutte anti-coloniale. Parallè́lement, nous avons dressé une étude historique sur la politique théâtrale au Maroc post-colonial (1956): troupes, théâtre universitaire et structures. Pour des raisons politiques et historiques, les dramaturges marocains, ont rejeté le modèle occidental du théâtre et se sont repliés sur leur patrimoine culturel, pour trouver une harmonie théâtrale, aussi bien dans l'écriture (Abdelkrim Berrechid) que dansla mise en scène (Tayeb Saddiki).