Thèse de doctorat en Préhistoire, archéologie, histoire et civilisations de l'Antiquité et du Moyen-Âge
Sous la direction de Yves Esquieu.
Soutenue en 2001
à Aix-Marseille 1 .
La vie de Jean Guiramant, documentée à toulon dès 1501, s'interrompt à Aix-en-Provence en 1557, à l'âge probable de 80 ans. Vraisemblablement formé dans l'atelier de son père, également fustier ou lignifabre (charpentier, menuisier), Jean Guiramand apparît en 1508 sur le chantier de la cathédrale d'Aix, pour laquelle il réalise, conjointement avec les frères bolhit, menuisiers, les vantaux du portail occidental. Ce travail, qui constitue aujourd'hui la première oeuvre monumentale française de la Renaissance à Aix, est pour lui une consécration. Il se fixe désormais dans la capitale provençale et répond à de nombreuses commandes de retables en bois. Cette formidable réussite est couronnée en 1517 par la commande royale des portails en pierre de Calissane de la Chambre des comptes du Palais d'Aix, détruit, et de la grotte de la Sainte-Baume, activité lapidaire qui correspond à une nouvelle orientation de l'atelier. Expert en maçonnerie et en charpenterie, dessinateur de plans de fortifications, possèdant même peut être quelques rudiments de mise en peinture, Jean Guiramand est à l'image de ses contemporains un artisan polyvalent. La filiation incontestable de son oeuvre avec les réalisations provençales de Francesco Laurana pose naturellement le problème de la formation du jeune sculpteur et interroge plus largement la question, complexe, de la diffusion de la Renaissance, dont les sources apparaissent multiples dans le carrefour provençal. Les modes de propagation de la nouvelle esthétique, ainsi que les circuits ou les voies qu'elle emprunte, figurent au coeur de cette problématique.
Jean Guiramant and the Renaissance in Provence : a sculptor workshop in the first middle of the XVIe century
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