Thèse de doctorat en Sciences du langage
Sous la direction de Jean-Luc Nespoulous.
Soutenue en 2000
à Toulouse 2 .
Les langues des signes sont regies a tous les niveaux par un processus d'iconicisation. Comment rattacher ce processus d'iconicisation specifique des langues des signes, en raison de leur modalite visuo-gestuelle, et tel que l'a degage christian cuxac, avec les theories sur l'iconicite dans le langage ? les grammaires cognitives apportent un cadre d'analyse pertinent, car elles postulent un ancrage perceptif des categories du langage et formalisent les operations langagieres en tant que representations semantico-cognitives d'ordre spatio-temporel. En mettant en parallele les structures formelles de la lsf avec les formalisations proposees par langacker, culioli et dcscles, il est possible de preciser les fondements de ce processus d'iconicisation. La presente recherche montre comment la langue des signes francaise met a profit des moyens gestuels, corporels, mimiques et spatiaux pour restituer les representations spatio-temporelles liees aux operations langagieres. Sont envisagees successivement : - la categorisation, avec la constitution des signes standards et l'opposition verbo-nominale, - les operations predicative et enonciatives, qui orientent les relations et determinent laposition du signeur par rapport a son espace, - et enfin la syntaxe, a travers la spatialisation des reperages et des relations actancielles. Cette confrontation entre theories du langage et lsf apporte des elements de validation aux hypotheses des grammaires cognitives. Elle debouche par ailleurs sur une description structurale, originale et novatrice d'une langue iconique, a partir des procedeslexicaux et syntaxiques de la lsf.
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