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Ordre monétaire et désordres économiques en Iran depuis la révolution islamique
| Auteur / Autrice : | Thierry Coville |
| Direction : | Michel Aglietta |
| Type : | Thèse de doctorat |
| Discipline(s) : | Sciences économiques |
| Date : | Soutenance en 2000 |
| Etablissement(s) : | Paris 10 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Cette thèse porte sur l'économie iranienne depuis la révolution islamique. Dans un premier temps, il a été dégagé une "géographie macro-économique" de l'Iran depuis le début des années 1980. Ceci a permis de montrer la sensibilité iranienne à l'évolution des recettes pétrolières, ainsi que l'existence d'un régime d'inflation élevée à l'oeuvre depuis la révolution. Cette dynamique inflationniste trouve sa source dans les déséquilibres des finances publiques. L'analyse des évolutions budgétaires révèle qu'il y a eu transfert de richesse des ménages vers l'Etat. Elle montre également qu'il y a eu une volonté étatique d'utiliser la politique budgétaire pour privilégier certains groupes sociaux. Toutefois, l'inflation est en fait une des conséquences du développement des activités quasi-fiscales. Celles-ci qui se sont développées hors de tout contrôle budgétaire et ont été menées la plupart du temps par la Banque Centrale d'Iran. Elles ont été d'une grande ampleur et ont permis de mener une politique de redistribution "officieuse". Elles sont en fait au coeur des déséquilibres monétaires. Ces activités quasi-fiscales alliées au sous-développement du système financier ont notamment conduit à une très faible qualité des canaux de transmission ainsi qu'à l'émergence d'un risque de système. Ces dysfonctionnements du système financier alliés à une certaine ouverture politique posent la question des réformes économiques à mettre en place. Face à un système économique qui a une véritable cohérence liée à l'application d'une logique "politique" à son mode de fonctionnement, une solution pourrait être de mener une politique visant à modifier la place de l'Iran dans la division internationale du travail.