Thèse soutenue

Action collective et allocation des ressources atmosphériques : le cas du changement climatique

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Auteur / Autrice : Laurent Baechler
Direction : Pascal Salin
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences économiques
Date : Soutenance en 2000
Etablissement(s) : Paris 9

Résumé

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L'hypothèse scientifique du changement climatique fait son chemin, et mobilise désormais autour des questions de l'échéance et de l'ampleur du phénomène. Que faut-il faire ? La notion d'équilibre climatique ne peut être comprise dans un sens technique, car l'environnement est une construction sociale, et non pas un état de la nature qu'il conviendrait de conserver. Il faut viser un équilibre économique, qui corresponde à la répartition des coûts de dépollution et des dommages la plus satisfaisante pour les acteurs concernés. Comment atteindre cet équilibre ? Si l'on applique les théories traditionnelles des externalités et des biens collectifs au cas climatique, on penche pour une allocation administrée des ressources atmosphériques. Si l'on fait confiance aux modes d'interactions individuelles, on explore les obstacles à la révélation de l'optimum en question. L'argument ici dominant est que le critère de légitimité permet de trancher ce débat, puisque l'asymétrie entre pollueurs et pollués dans l'exercice des droits de propriété atmosphériques octroie une situation privilégiée aux premiers. Il s'agit donc de décider un objectif de dépollution, et de choisir dans le même temps les instruments capables de le promouvoir. Tout l'enjeu d'une politique climatique est alors de délimiter les responsabilités de la dépollution, sans entraver les ressorts de l'action collective susceptibles d'amener les interactions entre offreurs et demandeurs de ressources atmosphériques à révéler un niveau de pollution plus faible.