Thèse soutenue

La philosophie et la pédagogie sociale de Rudolf Steiner : de la philosophie steinerienne comme expérience de l'esprit à sa réalisation dans l'anthroposophie et l'art social

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Auteur / Autrice : Michel Joseph
Direction : René Schérer
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Philosophie
Date : Soutenance en 2000
Etablissement(s) : Paris 8

Mots clés

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Résumé

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Les difficultés d'une telle recherche tenaient à l'ampleur de l’œuvre ainsi qu'à l'intégration des nombreuses applications. Cette œuvre plutôt rationnelle et scientifique jusqu'au début du XXe siècle comporte-t-elle ensuite une coupure, une fuite vers un domaine irrationnel, "imaginatif" ? Y a-t-il ainsi "plusieurs" Steiner ? Pour tenter de répondre à ces questions, la recherche s'articule en deux parties : la première, davantage descriptive et historique, coïncide à peu près avec la première partie de l’œuvre de Steiner. Elle s'efforce de décrire d'une part l'expérience du spirituel dont parle Steiner au niveau de la connaissance et d'autre part les méthodes qu'il utilise pour que chacun puisse à son tour y accéder. Pour ce faire, la méthode appliquée est phénoménologique, au sens de Goethe et de Steiner (partir des phénomènes pour arriver aux concepts). Dans cette première partie, trois aspects semblent très significatifs : le problème des limites de la connaissance et de la frontière entre la pensée et la vie (notion steinerienne de seuil), l'élargissement de la pensée (le goethéanisme comme pensée globale) et enfin les conséquences philosophiques pour l'action, l'individualisme éthique (réalisation de l'homme en tant qu'être spirituel dans le cadre social le plus universel). La seconde partie, davantage thématique, tente de montrer comment, à partir de sa méthode de connaissance, Steiner parvient à une mise en pratique systématique de son expérience de l'esprit autour de son anthropologie spirituelle avec ses applications en pédagogie, dans le social et en art. Au sein de ses réalisations, l'art social appelé aussi "plastique" ou "architecture sociale" semble être un domaine original qui synthétise en lui les trois secteurs d'activité précédents. Ces nouvelles démarches ainsi induites sont-elles fécondes ? Répondent-elles aux problèmes de cette fin et début de siècle ?