Thèse de doctorat en Linguistique
Sous la direction de Cécile Sakai.
Soutenue en 2000
à Paris 7 .
Il est d'usage aujourd'hui de regrouper sous le terme d'ashide, ou << ecriture en forme de roseau >> , un certain nombre de pratiques encore mal connues dans l'art japonais ancien, pratiques a la fois calligraphiques et picturales, et qui constituent principalement a introduire dans une image des caracteres d'ecriture et d'autres indices a valeur linguistiques. On en trouve des temoignages dans un corpus heteroclite, compose de calligraphies (xie-xve s. ), de peintures (xiie-xtve s. ) et d'objets en laque (xiiie-xviiie s. ). Les caracteres d'ecriture sont le plus souvent caches dans les profondeurs de l'image au point de se derober a toute lecture. Combines aux motifs picturaux proprement dits, ils sont charges de renvoyer a un referent textuel, poeme ou stance de sutra. La peinture ou la boite constitue alors la mise en image allusive de ce referent. Cette recherche a pour but, d'une part, d'eclairer la genese du terme lui-meme, a travers l'examen du corpus constitue par ses occurrences dans les uvres litteraires (debut xe-xve s. ), et, d'autre part, d'etudier les differents types de rapports entre texte et image que propose le corpus proprement iconographique des ashide. Cette approche, de caractere semiologique, est envisagee selon deux axes principaux : l'aspect formel et l'aspect fonctionnel du phenomene.
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Cette thèse a donné lieu à une publication en 2009 par Collège de France, Institut des hautes études japonaises à Paris et par diff. de Boccard à Paris
À la croisée du texte et de l'image : paysages cryptiques et poèmes cachés ("ashide") dans le Japon classique et médiéval