La figure du prêtre dans l'oeuvre romanesque de Barbey d'Aurevilly

The priest's figure in Barbey d'Aurevilly's novels

• Auteur / Autrice : Josette Soutet
• Direction : Pierre Cahné
• Type : Thèse de doctorat
• Discipline(s) : Littérature française
• Date : Soutenance en 2000
• Etablissement(s) : Paris 4

Mots clés

Mots clés contrôlés

Thèmes, motifs

Roman

Barbey d'Aurevilly, Jules (1808-1889)

Dans la littérature

Prêtres

Résumé

Le personnage du prêtre aurevillien, par-delà ses différentes manifestations actoriales, constitue-t-il un paradigme recelant "une figure mère" ? Pour répondre à cette question, le schéma actantiel, élaboré par Greimas à la suite des travaux de Propp, est un outil d'analyse pertinent, dans la mesure où il se fonde sur l'hypothèse qu'il existe par-delà la diversité des acteurs un nombre fini d'actants. La "phrase-type" dont parle Proust dans 'La Prisonnière' à propos de Barbey, aurait d'autant plus de chances d'apparaître que le "prêtre" constitue en soi une unité lexicale dotée d'emblée d'un programme narratif particulier : figurer le Christ. La Révolution française est l'une des situations narratives que Barbey a privilégiée. A la suite de Joseph de Maistre, Barbey dramatise à travers elle la relation polémique entre le monde sensible et le monde invisible, l'histoire humaine et le plan de Dieu. Acteur de la Révolution, dont il est la victime et le complice, le sujet et l'anti-sujet, le prêtre aurevillien, Blanc ou Bleu, se révèle, dans tous les cas,être un "prêtre citoyen" et contribue à la marginalisation et à la défiguration de son statut dans la société post-révolutionnaire. Rencontre,selon Mauriac, de l'infirmité de la créature et de la# présence du Créateur, la figure du prêtre n'est que la copie du Modèle, une imitation et par là une forme trompeuse,voire ironique ; il infirme, il l'informe, malgré tout.

Does the character of the priest in Barbey's fiction, through its many actorial appearances, constitute a paradigm concealing a "mother figure" ? Greimas's agential grid based on Propp's works seems most appropriate to help us clear up this issue since it relies on the assumption that beyond the variety of actors there is a finite number of actants. . .