Thèse de doctorat en Gestion
Sous la direction de Sylvain Menant.
Soutenue en 2000
à Paris 4 .
Nous avons voulu, à travers six moralistes français des secondes lumières - le prince de Ligne, Sénac de Meilhan, Chamfort, Rivarol, Joubert, Hérault de Séchelles - vérifier par une enquête l'intuition selon laquelle la tradition littéraire à laquelle ils appartiennent disparait dans les années révolutionnaires. Fondé par la Rochefoucauld, le regard moraliste saisit encore dans ses linéaments les plus secrets le siècle de louis XVI, cristallisant dans cet exercice les aspects les plus vivants du classicisme ; il sera de ce fait le plus exposé quand la révolution viendra mettre un terme à la « civilisation perfectionnée », et exhiber la figure du peuple naguère refoulée. En proie au vertige, les classiques que sont nos moralistes cherchent dans les évènements un ordre qui puisse fonder à nouveau une écriture. Du cœur de la révolution mouvante, ils rassemblent toutes les promesses de marbre : archéologie constitutionnelle, utopie, épuration de la langue nationale, disposition législatrice, institutions politiques. Ce travail de réévaluation de la parole moraliste modifiera ses déterminations initiales et formera à travers elle de nouvelles traditions littéraires.
French moralists and politics at the end of the 18th century
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Cette thèse a donné lieu à une publication en 2002 par Honoré Champion éditeur à Paris
Les moralistes français et la politique à la fin du XVIIIe siècle : le prince de Ligne, Sénac de Meilhan, Chamfort, Rivarol, Joubert, Hérault-Séchelles devant la mort d'un genre et la naissance d'un monde