Thèse soutenue

La question du mouvement et de la sensibilité dans l'oeuvre de Maine de Biran

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Auteur / Autrice : Anne Devarieux
Direction : Gilbert Romeyer-Dherbey
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Philosophie
Date : Soutenance en 2000
Etablissement(s) : Paris 4

Résumé

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Notre travail vise à analyser le traitement que Maine de Biran fait subir aux deux concepts de mouvement et de sensibilité dans la redéfinition de la subjectivité contre toute logique de la représentation. Est mise a jour une définition du moi de l'effort comme motilité de conscience, un sens intime actif, qui est rapport immédiat entre deux termes distincts non séparés, force hyperorganique et résistance propre. C'est cet objet immédiat ou ce << corps sujet >> que nous étudions en mettant l'accent sur ce que Biran a entendu sous le terme de mouvement et par le concept d'étendue intérieure. Quel est le sens du continu résistant? Il apparaît comme un espace non profond, continu et non continu à l'origine d'un temps dont le moi est principe. Ce point est analysé à partir notamment de la lecture biranienne de Condillac et de Destutt de Tracy. Nous analysons la résistance extérieure et le corps ou espace du monde. L'arithmétique intérieure du sujet ou « antagonométrie intérieure » se complique par une sensibilité "coexistant" l'effort et par une affectibilité et intuitivité qui lui sont rebelles. Nous avons voulu rendre cette existence compliquée et donner à entendre ce qu'il faut comprendre par passivité, affectibilité et intuitivité. La morale de Biran oscille entre les deux pôles de la motricité et de l'affectibilité. Trois ordres de faits sont donnés: réfléchis, transcendants, et relevant du sentiment immédiat. Le dernier fut éprouvé par Biran sous le nom de mélancolie.