Thèse soutenue

La dimension économique du dialogue euro-arabe, 1974-1990
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Auteur / Autrice : Fadila Hamour
Direction : Dominique Chevallier
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Science politique
Date : Soutenance en 2000
Etablissement(s) : Paris 4

Résumé

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Cette étude porte sur les relations économiques entre l’Europe communautaire et les états de la ligue arabe, dans le cadre du dialogue euro-arabe, ouvert en 1973, à l’ occasion du quatrième conflit israélo-arabe et de la crise pétrolière internationale. Ces évènements mettent alors en évidence la dépendance pétrolière considérable de l’Europe à l'égard du monde arabe. A l'instar de sa politique méditerranéenne, contemporaine du traité de Rome, la C. E. E. Entend maintenir ce dialogue dans des limites purement économiques alors que la partie arabe souhaite un engagement de la communauté dans le conflit du Moyen-Orient. A défaut d'un resserrement des liens politiques entre le monde arabe et l’Europe, que peut l'économique pour le politique ? Cette nouvelle diplomatie collective, qui se veut interrégionale et multilatérale n'est cependant pas isolable ; le dialogue euro-arabe s'inscrit dans un environnement international, géopolitique et sécuritaire qu'on ne saurait nier et ces paramètres sont autant d'obstacles à son fonctionnement. L'engagement timide mais réel de la C. E. E. Dans le conflit israélo-arabe révèle à maints égards l'inévitable dimension politique de tous les rapports économiques. Si les échanges commerciaux entre la C. E. E. Et le monde arabe se sont formidablement accrus entre 1974 et 1990, le dialogue n'a ni entraîné de dynamique de développement dans le monde arabe, ni développé la coopération économique. L'absence de politique commune, la division des états membres de la C. E. E. , la faible intégration du monde arabe expliquent ce modeste bilan du dialogue. Si le dialogue euro-arabe consacre la prise de conscience d'une dépendance mutuelle, il révèle aussi l'incapacité politique des douze. La crise du Golfe (août 1990) révèle avec éclat l'impuissance de l’Europe à faire entendre sa voix.