Thèse soutenue

Échanges artistiques entre la France et l'URSS (1945-1985) : les arts plastiques

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Auteur / Autrice : Carole Robert
Direction : Gérard Monnier
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Art et archéologie
Date : Soutenance en 2000
Etablissement(s) : Paris 1

Mots clés

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Résumé

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Notre projet consiste à étudier les échanges artistiques, en nous limitant aux arts plastiques, entre la France et l’URSS de 1945 à 1985. Dans une première partie, nous décrivons les cadres officiels préalables à la réalisation des échanges : il s'agit des relations entre les institutions étatiques, notamment les ministères des affaires étrangères, qui mettent en place les accords officiels d'échanges, les ministères de la culture et les musées nationaux. Notre problématique vise à évaluer la place et les fonctions attribuées à l'art au sein des échanges diplomatiques, à mesurer la portée des objectifs politiques et l'importance des enjeux artistiques des différents organisateurs, qui entrent éventuellement en conflit. La collaboration entre les instances françaises et soviétiques, administratives ou spécialisées, suit une évolution autonome qu'il convient d'analyser également. Notre seconde partie est relative aux actions mises en place en dehors des cadres officiels. Les initiatives des associations ou personnalités françaises bien disposées envers l'URSS - le PCF, l'association France-URSS, certains artistes - sont à l'origine de nombreuses manifestations culturelles (expositions, dons d'œuvres d'art, voyages d'artistes). Ils agissent conjointement avec leurs principaux partenaires soviétiques, la société URSS-France, l'union des artistes d’URSS. D'autre part, l'art des soviétiques non conformiste est diffusé en France par l'intermédiaire de directeurs de galeries occidentaux, de collectionneurs russes ou français, qui parviennent, souvent clandestinement, à sortir les œuvres d'union soviétique. Dans les années 1970, de plus en plus nombreux, les artistes russes en exil en France tentent de tisser un réseau destine à améliorer l'accueil de leurs confrères dissidents, mais leurs actions artistiques ne rencontrent qu'un soutien mitigé auprès des autorités ou de la presse française. Le côté tragique et l'engagement politique de leur situation de dissident en URSS suscitent plus la sympathie de l'opinion française que leur art lui-même. Enfin, dans une troisième partie, nous nous intéressons à la diffusion et à la réception de l'art français en URSS et de l'art russe et soviétique en France, à travers l'analyse des expositions présentées dans les deux pays, et à travers l'examen de la presse et des publications.