Thèse soutenue

Maïnadès : recherches sur la genèse du thiase féminin de Dionysos : des origines à la fin de la période archaïque (du second quart du VIe siècle à 480) : essai d'iconographie relgieuse

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Auteur / Autrice : Marie-Christine Villanueva-Puig
Direction : Jean Marcadé
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Art et archéologie
Date : Soutenance en 2000
Etablissement(s) : Paris 1

Mots clés

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Résumé

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La recherche porte sur les plus anciens témoignages concernant les Ménades constitues par la céramique attique à figures noires. Un bref préambule est consacré au personnage littéraire et épigraphique beaucoup plus récent. Pour l'étude iconographique, on a choisi de partir du mieux connu, du personnage bien constitue aux attributs, aux attitudes et aux activités caractéristiques, aux compagnons fréquents les satyres, qui est celui des peintres attiques à figures rouges de la fin de l'archaïsme. A partir de ce personnage que sa conduite place hors des normes de l'attitude féminine traditionnelle, on est remonte aux origines du thème en prêtant attention à l'apparition des différents éléments constitutifs du personnage. On peut considérer que vers le milieu du VIe siècle, la figure ménadique est constituée. L'étude se déroule alors chronologiquement, par ateliers et par peintres mettant en relief le rôle de certains d'entre eux dans l'évolution de la figure. En ce qui concerne la figure noire récente et tardive, à cause de la multiplication des scènes et de leur caractère répétitif, on a eu recours à un classement thématique. Cette partie de l'étude a permis de dégager, de manière inattendue, le grand nombre de lécythes portant un décor dionysiaque. En conclusion, on s'est interrogé sur les raisons de l'immense succès du thème (le catalogue qui suit réunit plus de 3500 vases dont 383 sont reproduits). Cette figure, hors de normes féminines inspire à la fois fascination et effroi, tension à l'origine de son succès. Mais si les peintres jouent avec tant de fréquence de la peur et de la séduction qu'inspirent ces êtres exceptionnels c'est parce que la solution aux débordements existe dans le rite. La figure ménadique ne renvoie pas exclusivement au monde du mythe mais aussi a l'univers concret d'une certaine pratique encadrée du dionysisme. Elle rend possible la représentation des périls de l'irrationnel féminin et en explique pour une part le succès.