Thèse soutenue

Communication des organisations et réception : approche psycho-socio-cognitive de l'influence : le cas de la communication politique télévisée

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Auteur / Autrice : Marie-Pierre Fourquet-Courbet
Direction : Béatrice FleuryJean-Léon Beauvois
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de l'information et de la communication
Date : Soutenance en 2000
Etablissement(s) : Nancy 2

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Nous proposons une théorie intégrative et transdisciplinaire de la communication politique (en tant que communication des organisations) et une étude communicationnelle de son influence sur le téléspectateur. Une réflexion épistémologique est menée sur la double procédure de construction des connaissances (constructivisme et néo-positivisme). Dans la première partie, suivant une optique systémique et pragmatique, on conçoit la communication politique comme un processus fonctionnant au sein d'un système porteur d'enjeux pour les différents acteurs et initié par une organisation politique (le producteur). Nous étudions les éléments préexistants (contextes juridique, médiatique, politique) indispensables à la réalisation du processus, puis chaque étape du processus lui-même. La deuxième partie propose une nouvelle problématisation pour l'étude de l'influence et une théorie psycho-socio-cognitive de la réception individuelle. Les processus cognitifs de l'individu socialement inscrit face à la communication, dépendent de l'interaction de trois types de facteurs successivement définis : les facteurs propres au récepteur (dont l'implication politique), le contexte socio-spatio-temporel de réception agissant sur l'attention et les éléments de l'action de communication stratégiquement définis. Enfin, on propose une étude scientifique de l'influence ou sont opérationnalisés l'élaboration cognitive et les indices déclencheurs de traitement. Une nouvelle méthode d'étude des cognitions en réception (ECER) est conçue puis intégrée a un plan expérimental. Les verbalisations concomitantes à la réception des sujets, notamment analysées avec tropes, deviennent des variables dépendantes. Contrairement aux positions théoriques dominantes, les résultats révèlent que les verbalisations des sujets impliques sont significativement plus déclenchées par des indices centraux mais aussi par des indices périphériques que celles des non impliques. En outre, l'implication favorise une forte élaboration cognitive et des stratégies cognitivo-discursives exprimant un monde réel mais n'a pas d'effet sur les univers de référence mis en scène.