Thèse de doctorat en Littérature française
Sous la direction de Philippe Caron.
Soutenue en 2000
à Limoges .
Notre recherche s'attache d'abord a definir ce que nous entendons par periphrase a partir de la poetique du detour que les auto-commentaires et les uvres de marguerite yourcenar permettent de mettre en lumiere. Nous ne retenons pas l'acception rhetorique de la periphrase mais nous redessinons les contours semantiques du signe "periphrase" a partir de la remotivation du signe. Nous procedons ensuite a l'identification et a l'analyse de differentes manifestations de ce phenomene dans cinq uvres narratives de marguerite yourcenar : anna, soror. . . , alexis ou le traite du vain combat, memoires d'hadrien, un homme obscur et quoi ? l'eternite. Nous passons successivement en revue des formes microtextuelles comme l'anaphore flottante, l'indetermination nominale, la tendance a l'hyperonymie, et des formes macrotextuelles de detour comme la ponctuation parenthetique ou l'intertextualite. Enfin nous procedons a l'hermeneutique de ces phenomenes stylistiques en pointant leur pertinence comme forme d'expression originale du sujet tabou mais surtout de l'insaisissable, de l'indicible. Il s'agit bien de dire sans nommer, c'est-a-dire de trouver un langage decante, delivre de la pesanteur des stereotypes.
Pas de résumé disponible.