Thèse soutenue

Terminologies linguistiques occidentales et apprentissage des langues "orientales" : la mort obligée des terminologies linguistiques "occidentales" et de la grammaire enseignée

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Auteur / Autrice : Jean Loubatières
Direction : Pierre Vérin
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Études africaines
Date : Soutenance en 2000
Etablissement(s) : Paris, INALCO

Mots clés

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Résumé

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La grammaire des langues n'est pas la description transparente - immanente - des structures d'un corpus dit être du latin, du français ou du wolof (par exemple). C'est une doctrine forte, peut-être la seule à avoir progressivement recouvert la totalité du monde en balayant toute résistance : elle est, actuellement, la seule en usage (sauf quelque résistance très minoritaire dans la grammaire arabe et celle, juive, des kinnuyim). Cette théorie - dont l'origine est un ensemble de textes de l'Antiquité, conçue comme ce qui est enseigné dans les Humanités - plonge ses racines dans une vision particulière du politique, du religieux et du juridique et en utilise les concepts. A ce titre, les grammaires des différentes langues ne sont, chacune, qu'une variante de la grammaire latine étendue illustrée par des exemples (traduits dans ces différentes langues), et, en aucun cas, la description "scientifique" de la langue étudiée. Une des preuves du besoin urgent à l'abandonner définitivement comme support de description linguistique est son incapacité radicale à être utilisée dans des systèmes automatiques. La thèse circonscrit quelques notions historiquement vulgarisées et inculquées au point de paraître des données naturelles (1ère partie), ensuite une création ex nihilo de cette théorie, le "tzigane", des éléments centraux de la doctrine et la poursuite de la colonisation des langues d'Afrique (et orientales) couplée à ses nécessaires échecs (3e et 4e parties).