Thèse soutenue

Utilisation de bioindicateurs végétaux (lichens et tabac) dans la détection de la pollution atmosphérique de la région lyonnaise

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Auteur / Autrice : Kamel Khalil
Direction : Juliette Asta
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Biologie
Date : Soutenance en 2000
Etablissement(s) : Université Joseph Fourier (Grenoble ; 1971-2015)

Résumé

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L'etude de la pollution atmospherique dans la region lyonnaise a ete basee sur les methodes de bioindication vegetale. Une etude diachronique de la vegetation lichenique a ete conduite permettant de comparer des resultats anterieurs (1984) avec les resultats de 1996. Des cartographies de la qualite de l'air ont ete etablies selon les methodes qualitatives d'hawksworth et rose (1970), van haluwyn et lerond (1986) et la methode quantitative (iap) de leblanc et de sloover (1970), qui ont mis en evidence, d'une part, que la qualite globale de l'air etait considerablement amelioree entre ces 2 periodes, d'autre part, une augmentation des especes licheniques nitrophiles revelant la presence d'une pollution azotee due en grande partie au trafic automobile qui ne cesse d'augmenter. En outre, cette etude a montre l'existence d'une relation phorophytes/lichens. En effet, certaines essences de phorophytes sont liees a une vegetation lichenique nitrophile, d'autre a des especes acidiphiles. Des analyses de plomb realisees dans des lichens corticoles utilises comme bioaccumulateurs ont montre la presence de pollution plombique surtout au centre de lyon ou la pollution automobile est mise en cause. Cette etude a de plus permis de tester l'utilisation de chiffonnettes comme outil de mesure du plomb dans les poussieres recoltees sur les ecorces d'arbres. Les cartographies de la pollution par l'ozone etablies a partir de l'indice de necroses de feuilles de tabac (variete bel-w3) ont revele que la partie sud de la region lyonnaise etait la region la plus touchee par l'ozone tropospherique surtout durant le mois d'aout. Enfin cette etude a montre que les composes phenoliques totaux des feuilles de tabac necrosees par l'ozone, soit en conditions controlees (chambres a ciel ouvert), soit sur le terrain durant une periode de 15 jours, constituent des biomarqueurs pertinents de cette pollution, les resultats ayant permis de mettre en evidence une correlation negative et significative entre les composes phenoliques et les teneurs en ozone.