Thèse de doctorat en Ethnologie et anthropologie sociale
Sous la direction de Marc Augé.
Soutenue en 2000
à Paris, EHESS .
Stimulé par la prise en charge et l'observation de troubles psychiques transitoires présentes par des voyageurs en inde, le présent travail invite à une approche, plus anthropologique, des jeux d'identité induits par le voyage même. Apres avoir attiré l'attention, à la lumière de données personnelles complétées d'une étude détaillée de travaux psychiatriques et de cas littéraires, sur les dimensions atypiques de ces vertiges du « moi » redoublant une expatriation et la rencontre de cultures étrangères, il revient sur l'apport, en ce domaine, de la psychanalyse et de l'ethnographie. De l'influence de périples réels dans l'exégèse inspirée d'une errance tragique (Freud-Oedipe), au rôle de l'inconscient dans la description fondatrice d'argonautes sauvages (Jason-Malinowski), il explore et montre ce faisant la place étrange tenue par le voyage dans la naissance et certaines des réflexions ultérieures de ces deux disciplines : place pour partie fantomatique, particulièrement explorée par l'oeuvre de Leiris, et renvoyant a une sorte d'impense dans le parcours (héroïque) des hommes de sciences eux-mêmes; mais place stimulante, car source de passages oubliés qui, éclairant des données plus récentes, promeuvent aujourd'hui le voyage, de « nous » aux « autres », comme un chemin à suivre.
Towards an archeology of travel, Gradiva's fates : about the ethnograph and the psychoanalyst
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