Thèse de doctorat en Etudes italiennes
Sous la direction de Aurore Frasson-Marin.
Soutenue en 2000
à Chambéry .
Cette thèse est consacrée au thème de la femme et concerne une période limitée (1894-1900) de l'œuvre narrative de Gabriele d'Annunzio, écrivain italien né en 1863 et mort en 1938. Les trois romans de cette période - Trionfo della morte (1894), Le vergini delle rocce (1895) et H Fuoco (1900) - sont perçus sous l'angle d'une esthétisation culturelle du pathologique, qui devrait mettre en évidence une transition romanesque essentielle entre corps malade et statue. Avant d'aboutir à cette transition, la première partie de notre thèse s'efforce d'en éclaircir les prodromes, oscillant entre histoire et littérature et entre clinique et mythologie. L’histoire des femmes et le romanesque postunitaire, le pamphlet médical, anthropologique et physiologique, la tradition classique et le mythe au tournant du siècle nous ont aidé à mieux saisir une image de la femme plutôt complexe, à l'intérieur de laquelle une statue peut bien prendre le relais d'un corps malade, en s'imposant dans un imaginaire littéraire italien et européen avec une autonomie que la critique n'a pas toujours su suffisamment apprécier et souligner. Certes, notre démarche s'efforce, dès le début, d'encadrer cet objectif particulier, en précisant les idées, les parcours et. Bien sûr, les suggestions théoriques qui, au cours de notre travail, sont devenues des véritables points de référence. Il s'agit, à vrai dire, d'une variété d'approches théoriques ou sont représentés surtout, selon les problématiques évoquées, Gaston Bachelard, Max Milner et Jean Starobinski, mais également Jean-Pierre Richard, Gilbert Durand, les formalistes et les structuralistes.
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